Pousser la grille bleue rouillée sous le regard des chiens de pierre.
Traverser le jardin, passer devant le garage où leur enfance est accumulée.
Essuyer ses pieds, pousser la porte.
Retrouver cette odeur...
Et savoir ma Sylvaine, si proche et si lointaine… et triste et qui sourit aux yeux de son petit Pierre.
Retrouver le tapis, les livres et la musique.
Passer de la lumière des projos à la lumière du saint-esprit. Le cinéma laisse place à la religion.
Et puis la douce cuisine, les placards remplis. Les petits pains suédois et puis la vache qui rit.
Le pot de miel, le pot de beurre. La gourmandise du quatre heures. Se
retrouver ensemble, regoûter le bonheur.
Penser si fort qu'on nous entend.
Parce que je ne sais pas vous dire que je vous aime. Tout cela c'est l'aspect matériel.
Tout ce qui fait que j'aime vivre près de
vous dans cette maison qui m'est si chère.
Mais ce qui compte dans cette maison, c'est vous. Vous qui y vivez.